Ces cantons regroupent 15 communes, qui vont pratiquement être toutes rasées lors de la première guerre mondiale, particulièrement en avril 1918, quelques mois seulement avant l’armistice. Les 16 moulins qui subsistaient ont tous été détruits. Seul le moulin à eau (et à vapeur) de Merville fut reconstruit après les hostilités. Sur les 110 moulins environ qui ont existé dans ces cantons, la grande majorité était déjà disparue. Les 9 communes du canton de Bailleul : Bailleul, Berthen, Flêtre, Merris, Méteren, Nieppe, Saint-Jans-Cappel, Steenwerck et Vieux-Berquin ont compté jusqu’à plus de 50 moulins à vent et quelques moulins à eau éphémères. L’un de ces moulins à vent (à Bailleul) appartenait au comte de Flandre, puis au roi de France. Lui aussi a fait l’objet d’une obligation de s’éloigner du chemin. Nous y relatons la manière subtile utilisée par le procureur du roi pour faire en sorte que ce soit le meunier qui ait la charge de ce déplacement plutôt que le roi, ou l’Etat, alors que c’est lui-même qui est à l’origine de l’ordonnance l’imposant. C’est à Berthen, sur le Mont des Cats, que l’on trouve l’un des rares moulins en brique, dit du XIIe siècle. Des 6 communes du canton de Merville : le Doulieu, Estaires, La Gorgue, Haverskerque, Merville et Neuf-Berquin, 3 ont compté un moulin à eau, dont l’un, banal, fut également propriété du comte de Flandre puis du roi. Et c’est tout contre celui-ci que fut érigé en 1751 ou 1752 le plus grand moulin à vent du Nord, dont le faîte de la toiture culminait à environ 25 mètres du sol. Hélas, bien que la tour massive ait résisté aux 2 guerres mondiales, elle a été abattue peu avant 1950. C’est à Merville, suite à la liberté d’entreprendre après 1789, qu’un moulin à eau voit le jour, malgré l’opposition des gouvernements successifs, et qui, grâce à l’obstination farouche des propriétaires, sera finalement le dernier à fonctionner dans ce canton ! Ce bel ouvrage de 350 pages contient plus de 230 illustrations, en noir et couleur, des cartes et plans. Impression noire et quadrichromie, sur papier semi-mat. Broché cousu au fil de lin. Couverture cartonnée.
Prix 75 €. Tirage limité à 200ex. Décembre 2012.
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